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Le basket français traverse une période de stagnation, mais l’AOC Saint-James, elle, déborde de vie. Alors que la FFBB annonce une baisse nationale des licences, une première depuis 17 ans (hors Covid), le club saint-jamais continue de grandir, porté par un projet simple : du plaisir, du jeu, et un accès au sport pour tous.

Une croissance qui ne faiblit pas

À l’heure où les chiffres nationaux s’essoufflent, Saint-James suit une trajectoire opposée. En cinq ans, le club a doublé puis re-doublé son nombre de licenciés. De 87 joueurs avant 2020, le club était tombé à une cinquantaine de licences validées durant la crise Covid pour désormais pointer à 155 licences (auxquelles s’ajoutent une dizaine de Micro) pour la saison 2025-26.

Cette hausse n’a rien d’un hasard. Elle s’enracine dans un état d’esprit : un club ouvert, familial, attaché au jeu avant tout. On le voit dans les catégories jeunes, désormais pleines à craquer : 28 Baby, 22 U9, 26 U11, 20 U13, 15 U15, 14 U18. Pour une commune comme la notre, c’est très bien ! Les équipes grossissent, les sourires se multiplient.

Pour la première fois, il a même fallu refuser du monde. Près de 25 demandes, principalement chez les plus petits, ont été placées en liste d’attente. Rien d’agréable pour un club qui a toujours ouvert ses portes au plus grand nombre, mais une conséquence directe du manque d’infrastructures.

Un club à flux tendu, mais qui tient son cap

Dix créneaux d’entraînement pour neuf groupes… et des séances à 15-20 joueurs pour un seul éducateur salarié, Marc. Le club tourne au maximum de ce que la salle peut supporter. Les bénévoles – Emilie, Alicia, Romain et Julie – apportent un soutien précieux sur certains entraînements, mais la limite est là : même avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut pas pousser les murs.

Séparer les U9 et U11 Filles ? Impossible pour l’instant.

Scinder le groupe U13 pour offrir plus d’attention individuelle à chacun ? Pas de créneau disponible.

On fait au mieux, avec l’énergie du groupe et la qualité d’encadrement, sans jamais sacrifier la sécurité mais l’agencement de nouveaux créneaux devient plus que nécessaire.

Le club a atteint un plafond que seule l’arrivée de nouvelles infrastructures pourra faire sauter.

L’espoir d’un nouveau complexe

Une nouvelle salle est programmée – livraison estimée 2028 2029 – mais le projet a été pensé avant la croissance actuelle. Entre l’AOC Saint-James, le foot, l’athlétisme, le ping-pong, le tennis ou encore le judo, le territoire déborde littéralement d’offres sportives, mais surtout de demande sportive. Mais l’espace se fait trop juste. Rien que pour la salle omnisports, on se la partage régulièrement avec l’USPTB, GDM, ponctuellement avec le TT Saint-James, et bien sûr quotidiennement avec les écoles.

L’enjeu dépasse le confort. Il touche à l’accès réel au sport pour la population locale.

L’idéal ? Une deuxième salle ou au moins des infrastructures couvertes polyvalentes capables d’accueillir les sports d’extérieur lorsque la météo s’en mêle. Pas pour le plaisir d’avoir un terrain multisports couvert, mais parce que les clubs du secteur se serrent déjà bien les coudes, quitte parfois à se marcher sur les pieds, faute de solutions concrètes et d’espaces adaptés.

Un contre-exemple aux difficultés nationales

A en croire l’article de BeBasket.fr partagé en introduction, dans beaucoup de clubs français, les inscriptions stagnent ou baissent. À Saint-James, c’est l’inverse : le club prospère notamment grâce à son approche d’ouverture et d’accessibilité pour tous.

Les tarifs restent abordables : 99 € pour les U5–U9, 115 € pour les U11–U18, 130 € en Seniors. Et contrairement à d’autres structures, il n’y a pas de recherche de performance à tout prix. Ici, on fabrique avant tout des équipes de copains, pas des champions.

Les aides locales ou nationales sont moins utilisées cette année, comme le Pass’Sport par exemple – conséquence directe des changements des critères d’éligibilité – mais cela n’a pas freiné les familles. L’AOC reste accessible, accueillante et performante… et tout le monde en profite.

L’humain avant toute chose

Le succès de notre club, ce n’est pas une affaire de nombre de licenciés ou de trophées gagnés. C’est avant tout une recherche du développement humain.

Un exemple qui signifie beaucoup pour nous. L’un de nos jeunes sportifs a connu des épreuves très difficiles dans ces premières années de vie : suivi médicalement depuis tout petit, il a dû traverser des opérations lourdes, des mois alité, des périodes entières loin de l’école. Quand il arrive au club, il y a trois ans, il doit tout reconstruire : la motricité, la confiance, la relation aux autres. Aujourd’hui, les progrès sont spectaculaires. Ses médecins eux-mêmes en sont positivement surpris. Le basket a participé à lui redonner de la mobilité, du lien, et une normalité précieuse. Ce genre d’histoire ne se chiffre pas… mais c’est pour cela que le club existe et que l’on veut continuer à le développer.

Et puis il y a cet engagement bénévole aussi, les parents qui viennent braver le froid de la salle pour encourager leurs enfants, les jeunes qui évoluent d’une catégorie à l’autre avec envie et progrès. C’est ce ciment humain qui explique la croissance du club, bien plus qu’une logique de résultats sportifs ou financiers.

Grandir ensemble

Notre objectif n’est pas d’opposer la vision locale aux ambitions nationales. Il s’agit simplement de rappeler que le sport populaire, accessible et chaleureux, fonctionne.

L’AOC Saint-James grandit parce qu’elle répond à un besoin réel. Parce qu’elle est en accord avec sa population. Parce qu’elle ne met pas la compétition au-dessus du plaisir. Et parce qu’elle refuse un modèle où l’accès au sport deviendrait un luxe.

La croissance pose des défis : manque de créneaux, salle saturée… Mais le projet tient. Et tant que l’ADN restera centré sur le plaisir, le collectif et l’accessibilité, le club continuera d’être un lieu où les enfants – tous les enfants – trouvent leur place.

Une salle adaptée, des infrastructures à la hauteur, et un soutien institutionnel cohérent permettraient simplement de ne pas brider cette dynamique. On met ça sur notre liste au Père Noël.

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